Léon Trotski à Cassis ?
Histoires et faits historiques… cassidennes : Léon Trotski à Cassis :
Léon Trotski à Cassis :
Pour les besoins de ce dossier sur la présence de Léon Trotski à Cassis, je pense avoir pu déchiffrer et situer dans les évènements décrits par des historiens, mais aussi dans les souvenirs relatés par nos anciens du village…

Trotski est expulsé d’URSS en février 1929, après quatre années passées en Turquie il est accepté comme réfugier politique en France, c’est à l’occasion de ce voyage qu’il débarque à Cassis le 24 juillet 1933.
« Trotsky et les amis qui les accompagnaient arrivèrent à Marseille le 24 Juillet 1933. La police, craignant que des manifestations n’aient lieu au point de débarquement ordinaire dans le grand port, avait arrangé un débarquement en vedette à Cassis. Un fonctionnaire de la sûreté les conduisit ensuite, par la route, à Saint-Palais, près Royan, lieu choisi pour sa première résidence en France. »
Il séjournera en France de juillet 1933 à juin 1935, surtout en Isère, puis expulsé à nouveau, il trouve refuge en Norvège, puis au Mexique, ou il sera assassiné.
On parle aussi d’un groupe de personnes qui sont arrivé au village avec 2 ou 3 Citroën Traction Avant, qui recherchaient un bateau pour être accompagné dans la calanque d’en-vau.
Ils ont demandé à Alexis PASTORINO qui avait une petite vedette de promenade pour qu’il les conduise a en-vau, mais alexis n’est pas rassuré et prétexte un problème de magnetto sur son bateau… alors, il sont aller demander à Jean BANCHETTI (grand père de jean PARLATO), qui a embarqué les deux hommes pour récupérer ces curieux passagers qui les attendent à en-vau.
Bien plus tard, ils apprendront qu’il s’agissait de TROTSKY.
Truchon
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Le récit de la bouche même de Trotski:
« On the motor boat, only my wife and myself, because my son, Leon Sedov. was on board. (It was promised me that Mr. Solow would help me with my English. But he is seated so far away, he cannot help.) It was organized, I must say, very well, our reception. My son, on board the ship, gave a letter to Van Heijenoort, with all the instructions in the letter. It was impossible to oblige the ship to remain too long a time. Then, all the four, Max Shachtman, Sara Weber, Van Heijenoort and Adolphe, remained aboard. We were on the motor boat and we went to Cassis. It is a small town not far from Marseilles. In Cassis, in a hidden place it was a place not good for the public—a secluded place, there were two autos, two cars. In one of the cars there were Leprince, not a political, not my political, follower, but a neutral, an impartial, we will say—this Raymond Leprince, and then Laste, another Frenchman. And then two sailors and a representative of the Sûgreté Natioriale, of the French police. All this story was many times told by the French press. With these two cars, we immediately started, not in the direction of Paris—it was the 24th of July—not in the direction of Paris, as supposed in the depositions in the Moscow trial, but in the direction of Montpellier, Albi, Montauban, Bordeaux, to a small village called St. Palais, a town, I believe, a few kilometers from Royan, to a villa in St. Palais named « Les Embruns. »
« Sur le bateau à moteur, seulement ma femme et moi-même, parce que mon fils, Leon Sedov. était à bord. (On m’a promis que M. Solow m’aiderait avec mon anglais. Mais il est assis si loin, il ne peut pas aider.) Il a été organisé, je dois dire, très bien, notre réception. Mon fils, à bord du navire, a donné une lettre à Van Heijenoort, avec toutes les instructions dans la lettre. Il était impossible d’obliger le navire à rester trop longtemps. Puis, tous les quatre, Max Shachtman, Sara Weber, Van Heijenoort et Adolphe sont restés à bord. Nous étions sur le bateau à moteur et nous sommes allés à Cassis. C’est une petite ville non loin de Marseille. À Cassis, dans un endroit caché, c’était un endroit qui n’était pas bon pour le public — un endroit isolé, il y avait deux voitures, deux voitures. Dans une des voitures, il y avait Leprince, non pas un politicien, ni mon politicien, mais un neutre, un impartial, dirons-nous—ce Raymond Leprince, et ensuite Laste, un autre Français. Et puis deux marins et un représentant du Sûgreté Natioriale, de la police française. Toute cette histoire a été racontée plusieurs fois par la presse française. Avec ces deux voitures, nous partîmes immédiatement, non pas en direction de Paris — c’était le 24 juillet —, non pas en direction de Paris, comme on le supposait dans les dépositions du procès de Moscou, mais en direction de Montpellier, d’Albi, de Montauban, de Bordeaux, jusqu’à un petit village appelé St. Palais, une ville, je crois, à quelques kilomètres de Royan, à une villa à St. Palais nommée « Les Embruns ».